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MANDOLINO

« Dans ce nouvel album , le ton est différent, je dirais qu’il s’agit d’une ode à la vie, qui, doucement, lentement, passe, pour tout un chacun. Notre poète philosophe s’attarde avec tendresse sur les bons moments de l’existence, de l’enfance, des amours folles, sur les brisures inévitables du couple, la perte de nos anciens. Sans mobile, sans effraction, sans alibi, et parfois sans témoin, nous sommes condamnés à l’oubli. Quel beau texte ce Sans mobile que Daniel Jumeau emporte de sa voix timbrée de sagesse humaine, en fin d’album.

L’on retrouve la voix délicieuse de Guylenn Delassus et la trompette déchirante de Fabien Mary sur des musiques jazzy qui cette fois laissent place à une sérénité et même à la dégustation de cette « vie qui s’en va à pas lents », pour peu que l’on sache en distiller les instants. Daniel Jumeau le sait, lui qui a côtoyé sur scène Léo Ferré, Mouloudji, Lavilliers… préconise de nous déconnecter de tout ce qui ne nous rend pas heureux. C’est dans déconnecté, le titre qui clôt l’album sur une musique d’Isabelle Mayereau.

Voici de la chanson habilement écrite, composée par des experts et chantée avec passion, de la belle chanson française de qualité. On en redemande. »

Anne Claire Hilga

ZICAZIC

Il a créé son premier spectacle musical en 1980 pour le Festival d’Avignon, puis en a donné d’autres à Paris mais aussi en Province, assurant dans la foulée et avec talent les premières parties de Lavilliers, Ferré, Higelin ou encore Mouloudji … Vous l’aurez compris, s’il est également acteur, Daniel Jumeau vit avant toute chose dans un univers où la chanson est une véritable raison d’être, ponctuant son histoire de divers albums déposés dans une sorte de constellation qui agrémente et illumine non seulement son quotidien mais aussi celui de son public. A la fois poète inspiré et chanteur à la voix délicate, l’artiste revient cette fois avec « Temps Divers », un nouvel effort sur lequel on remarque forcément Thierry Garcia et Bruno Souverbie à la réalisation, le premier tenant au passage les guitares tandis que le second assure la rythmique mais aussi les synthés, les autres parties instrumentales étant assurées par Philippe Istria aux percussions, Fabien Mary à la trompette, Jacques Gandard au violon et Romain Didier au clavier tandis que Guylenn Delassus se charge de déposer quelques voix à la volée … Cultivant avec un véritable savoir faire la beauté des textes et l’élégance des notes, Daniel Jumeau va une fois encore nous proposer un recueil de grande classe rassemblant, en une petite heure de musique, pas moins de quatorze chansons dans lesquelles il se met à nu, accordant à l’occasion sa confiance à quelques auteurs comme Philippe Besson ou Gilbert Lafaille, mais prenant lui-même en charge l’écriture d’une grande majorité de titres comme « Les absents », « Les cahiers d’écoliers », « J’t’aimerai encore », « Depuis que tu es partie », « Nous deux » ou encore « Sans mobile » et bien évidemment « Les amours interdites », une chanson qu’il interprète en duo avec son ami Jean Guidoni. Les mots se mettent en mouvement et forment des phrases pleines de sens, qui deviennent à leur tour des histoires que Daniel Jumeau interprète avec un mélange de délicatesse et de tendresse, sans jamais hausser le ton mais en trouvant à chaque fois la tonalité juste, l’intonation qui finit de faire du poème une véritable chanson … Ajoutez-y un artwork qui tire parti des peintures de l’exposition « Still[a]Life » d’Olivier Chaulieu et vous obtenez un album d’une classe folle !   

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