Guérillas urbaines est mon dernier album, Un merci spécial à mon attaché de presse Dominique Marie pour son travail sur l'album.
FRANCOFAN
Exit le jazz. Pour ce quatrième album Daniel Jumeau est alle cherché Willie Cortès pour les arrangements et la réalisation. Le résultat se veut donc plus électro-pop. Fort d’une expérience de plus de trente années dans l’univers musical et théâtral, notre artiste a fait de cet opus une œuvre qui suinte la révolte douce et le constat amer. Le mot est le point central, il est cru tout en restant poétique, mais il est avant tout sociétal. Paris, Berlin, Venise, une chambre d’hôtel, un trottoir, sont autant de points d’encrage pour aborder l’amour, l’oubli, l’homme et ses faiblesses, la lâchetés et les désillusions. Cet album transpire et nous offre des images de draps froissés, d’alcool, et de regards croisés dans la glacé du comptoir. Multi instrumentiste Willie Cortes s’est également entouré de Julien Lallier aux claviers et Fabien Mary à la trompette. (Mathieu Gattelier)
LA MONTAGNE
Avant son show case aujourd’hui à 16h à la Fnac de Montluçon le chanteur Daniel Jumeau revient sur Guérillas urbaines son dernier disque au titre évocateur.
« Après quelques temps d’absence et l’album Ambivalence, j’avais pour projet quelque chose de plus intime, de plus proche de moi, avec des sonorités électro-pop qui me correspondent plus. J’avais beaucoup aimé le dernier album de Willie Cortes, je rêvais d’une collaboration. Le texte de l’homme agenouillé qui ouvre l’opus l’a séduit et au final ce quatrième CD à l’univers musical très étoffé laisse toujours la place à la voix tout en captivant l’attention. »
A l’écoute des dix morceaux et du bonus qui composent l’album, une seule évidence, ces deux mondes dissemblables avaient indéniablement quelque chose à faire ensemble, quelque chose de spécifique, quelque chose d’original. Willie, mais aussi la chanteuse de jazz Guylenn Delassus, le clavier de Julien Lallier et la trompette de Fabien Mary y tissent cette toile sonore où viennent s’imprimer les mélodies de Daniel Jumeau, Thierry Garcia, Philippe Drevet, Pierre Bertrand et Isabelle Morin. Des textes portés par la voix chaude de l’auteur, à la tessiture d’un Lavilliers, émanent une rondeur, une douceur tout en contraste avec l’âpreté des mots et l’acuité d’un regard sans concession sur soi et la violence du monde. Guérillas urbaines porte en effet en lui tous les combats, ceux pour sortir d’une vie chloroformée (guérillas urbaines), du semblant de nos vies (semblant), des rires éteints de tous ces enfants innocents (Ma ville saigne), d’un désir déserté à jamais, d’un chagrin à deux balles (Passager clandestin), de cet hiver qui nous l’a emporté (the white angel), et pour sortir de cet temps qui emporte avec lui, au fil de chaque jour nos plus belles histoires d’amour (les couleurs du tableau). Mais peut-être comme dans Croire, ce qu’il nous reste à croire c’est que l’amour est notre dernier combat contre le dérisoire.
ONDOMANIAC
Guérillas urbaines est l’album d’un Daniel Jumeau mature lucide et sans concession devant notre monde. Il est aussi le Daniel Jumeau sensible et sensuel dans ses mots et dans son climat musical très visuel. Par moment très riche, minimaliste par d’autres, on trouve dans cet album une large palette de sentiments mêlés de jazz et de rock qui nous plonge dans une ambiance fine très singulière.
LA MAGIC BOX
C’est en 1986 que Daniel Jumeau enregistre son premier 45 tours « Embouteillage » (Atoll Music). Depuis, artiste multi-facettes, il se consacre autant à la musique qu’au théâtre. Avec ce nouvel album, son quatrième, intitulé « Guérillas urbaines », il quitte momentanément l’univers du Jazz pour s’orienter vers la chanson française, quelque part entre Lavilliers et Lo’Jo.
C’est avec L’homme agenouillé, que Daniel Jumeau nous accueille. La voix est grave, posée, digne. Le sujet est sérieux. On pense à un SDF, pour qui la vie doit être bien compliqué, chaque jour qui passe, et chaque nuit surtout. C’est une des facettes de ces Guérillas urbaines que nous observons, désarmés. Après une telle ouverture, cette histoire d’A. qui finit mal, dans Semblant, parait tellement futile… C’est peut-être pour cela que Daniel Jumeau a choisi un rythme et une orchestration plus chaude, une bossa nova juste soulignée par les riffs légers d’une guitare électrique ici et là.
Voilà résumé avec ces deux premiers titres, l’ambiance aigre douce de cet album, qui hésite entre constat impuissant et espoir conscient. Pour exemple encore, Croire se construit autour d’un refrain dynamique et de couplets démoralisants, habités de murs de la honte, de politiques politiciennes, de religions va-t-en-guerre aux idées archaïques, de maladies vicieuses cachées jusqu’au cœur des relations intimes… Un tableau très noir qui interroge à juste titre : « Qu’est ce qui nous reste à croire ? ».
C’est peut-être pour ça que le Jazz refait son apparition, le temps d’un Rendez-vous, comme pour redonner une petite lueur d’optimisme, entre amitié et douceur de vivre. Un titre qui trouve son contrepoids, immédiatement après, avec le Rock électrique, rempli de tensions sur fond d’amours secrètes ou virtuelles (Corps à corps). Une autre facette de la vie moderne et urbaine. Surlignée par Ma ville saigne, un titre qui garde la force du Rock, autant dans les sons électriques des guitares que dans les textes noirs et la voix tragique qui rapproche Daniel Jumeau, encore un peu plus d’un Lavilliers des 70’s.
On pourrait égrainer ainsi l’intégralité de ce Guérillas Urbaines. A chaque fois, c’est le noir et le gris, le clair-obscur de la couverture du disque qui se révèle sur chaque partie, presque chaque seconde de l’album. Mais impossible de terminer cette chronique, sans parler de The White Angel, le duo du disque, avec Willie Cortès. Un titre hypnotique qui alterne la voix grave de Daniel sur les couplets, et la voix chaude de Willie, un peu écorchée sur les refrains, sur des rythmes entre Soul et Trip Hop. Un joli point final pour clore ce disque qui s’offre un rappel avec une version acoustique de Rendez-vous, qui transforme l’optimisme du titre en quelque chose de plus mélancolique, plus intimiste.
Guérillas urbaines fait sortir Daniel Jumeau de ses sentiers battus, mais lui fait livrer, sans doute, son album le plus personnel. Un album à textes qu’il faut écouter et réécouter, mais surtout, et avant tout, un album qui vous fera le plein d’émotions ! Ne passez surtout pas à coté !
MANDOLINO
« Guerillas Urbaines » est le 4ème album de Daniel Jumeau qui se présente au prime abord comme un peu dark, un peu désespéré. la pochette est très noire, moitié de visage et main menottée au recto, Au verso, les deux mains sont menottées, mais la chaîne est brisée. Un peu d’espoir pointe peut-être. N’anticipons pas, L’homme agenouillé du premier titre est bien sombre, celui que la société a exclu et qui regarde la ville vue d’en bas, du sol., du trottoir. Le tableau des autres morceaux de vie urbaine n’est pas si terrible que ça, les aberrations des dirigeants de chaque groupe, politique ou religieux, ruinent l’espérance « dis-moi ce qui nous reste à croire« . Toutes ces descriptions sont assez violentes et les assauts de la batterie ne nous épargnent pas la tête qui risque de ne bientôt plus fonctionner dans le bon sens.
Mais il reste l’amitié, ouf ! « Tant d’émotions à partager ». Pour ce faire, une voix féminine (celle de Guylenn Delassus, qui a co-écrit la chanson) s’en vient aider le chanteur à tricoter de l’amitié. Le titre Rendez-vous est plus léger, on y entend revenir la liberté, la poésie, l’harmonie et même le rire, même s’il est fou. Le tout garde une teinture jazz très feutrée, assez bas-fonds. Quant à la voix de Daniel Jumeau, elle est plutôt désabusée à la Dutronc (père), caverneuse à la Bohringer (père) et scandée à la Nougaro. Chez ces trois personnages l’on retrouve le thème de la ville la nuit. « La ville la nuit a du génie« , c’est ce que pense Bohringer aussi, poète et sociologue à ses heures.
Pour parfaire l’ambiance effrayante de l’opus, la voix du chanteur est placée bien en avant, les mots sonnent comme des menaces, la musique ponctue le sentiment d’angoisse. Cette voix se veut menaçante, elle est intense, le phrasé en est oppressant. L’on ressent une belle unité dans les titres de ce disque au propos sociétal par excellence. L’atmosphère ressentie est très cinématographique, je pense à Tchao Pantin par exemple. C’est triste mais c’est beau. Willie Cortès, qui réalise et signe les arrangements, l’a voulu comme cela, brillant dans sa noirceur. Propos réussi pour ce disque dont la poésie est loin d’être absente. Voyez le clip de L’homme agenouillé. Ce n’est pas que je raffole des clips, mais il faut pour certains pouvoir visualiser les situations proposées par un chanteur. Annie Claire 10.04.2019
NAWAKPOSSE
Pour une rare fois, usons de la première personne du singulier pour évoquer le retour de DANIEL JUMEAU avec " Guérillas urbaines ". En tant qu'auditeur porté sur les textes et personne concernée, des paroles mêlant ces 2 caractéristiques m'intéressent forcément. Je m'avère ainsi pris aux tripes dès " L'homme agenouillé ". Celui que vous croisez constamment, mais ne voulez voir. Sûrement car vous craignez que l'échange d'un regard vous ferait automatiquement tomber dans une situation précaire. Tout comme marcher sur le même trottoir qu'une personne en fauteuil roulant semble faire penser à beaucoup qu'elles/ils vont tout à coup devenir paraplégiques. Espérons que cette chanson changera l'esprit de celles et ceux dans cette mouvance. Et qu'elles/ils chercheront plutôt à aider, déjà en considérant la personne et non plus en l'excluant. On ne va vous faire un topo des textes de chaque morceau, il vaut mieux les découvrir de votre propre chef. Sachez juste que DANIEL JUMEAU perdure dans sa volonté de secouer les mentalités. Avec cette touche très personnelle. Les approches musicales sont d'une grande diversité. Entre une touche jazz par-ci, davantage de pop par-là. On transite même par un " Rendez-vous " en compagnie de GUYLENN DELASSUS, délivrant un doux échange. Se voyant totalement « balayé » par l'électro rock noisy (le bon vieux modem est de la partie) " Corps à corps ". Pour faire passer des messages forts, l'artiste n'hésite pas à passer du tout au tout. Et en l'occurrence à surtout jouer de sa voix, très posée, sur " Passager clandestin ". Tandis que pour approfondir sa volonté de diversifier les ambiances, on bénéficie même de " Rendez-vous " en version acoustique.
Sujets essentiels et variété sonore font de ces " Guérillas urbaines " de DANIEL JUMEAU un disque aussi intéressant dans sa sensibilité humaine, que musicale.
INTHEMOOD
Dans une atmosphère groovy electro pop Daniel Jumeau dépeint la société et ses sensations ressentis le tout en musique et en textes. Les sonorités de son album sont actuelles et pourtant donne une sensation d’intemporalité. Le tout accordé avec brio à la voix de Daniel qui donne une intensité à l’ensemble. Une belle découverte Mooders enjoy.
CONCERT MONKEY
Après de nombreuses rencontres, des compostions avec des musiciens de jazz, Daniel a eu envie de retrouver ces premières influences musicales qui vont de David Bowie à Gainsbourg. Curieux de nouveautés, Daniel Jumeau a fait appel à Willie Cortes, chanteur anglosaxon dont il avait apprécié le dernier album électro pop et qui a été emballé par le projet. Ainsi est né « Guérillas urbaines », un album mélange d’impressions personnelles et de faits de société, un album ancré dans notre actualité aussi. Willie a concocté des arrangements qui laissent une place importante à la voix et à l’émotion.
ZICAZIC
Musicien mais aussi acteur, Daniel Jumeau a commencé à apprendre l’accordéon à l’âge de neuf ans et à écrire ses propres chansons à vingt, remportant de nombreuses médailles et composant son premier spectacle à l’aube des années 80, c’était au Festival d’Avignon … D’autres spectacles dans la capitale et des premières parties pour des références comme Mouloudji, Higelin, Lavilliers ou encore Ferré finiront d’asseoir la carrière de l’artiste et après une période durant laquelle il s’est consacré à d’autres activités, revoilà Daniel Jumeau avec un quatrième album personnel pour lequel il a ressorti ses premières influences, celles des Bowie et autres Gainsbourg. « Guérillas urbaines » a cela d’original qu’il en appelle essentiellement à trois interprètes, Daniel Jumeau bien entendu, mais aussi Guylenn Delassus et Willie Cortès qui en signe les arrangements et la réalisation, les seules interventions extérieures étant à mettre au crédit de Fabien Mary qui pose une trompette sur deux titres et à Julien Lallier venu jouer du piano sur « Rendez-vous ». Beaucoup de chanson française interprétée avec une voix qui fait penser à Lavilliers plus souvent qu’à son tour, une touche d’électro pop pas désagréable du tout, un clin d’œil au passé jazzy de l’artiste, on en passera par une multitude d’ambiances particulièrement soignées qui portent à merveille des textes travaillés avec un soin tout particulier, des textes légers, gracieux, mais aussi forts parfois. On se laisse finalement prendre au jeu de « L’homme agenouillé », « Croire », « Corps à corps », « Passager clandestin » on encore « The White Angel », superbe duo bilingue franco-anglais dans lequel Daniel Jumeau et Willie Cortès unissent leurs chants, leurs émotions … et on en ressort un peu troublé certes, mais tellement emballé qu’on retourne très vite ! Dans les bacs le 15 janvier …